Famille Lequime

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Famille Lequime
Image illustrative de l’article Famille Lequime
Blason de la branche du Baron

La famille Lequime est une famille belge contemporaine, issue de Pierre Lequime (1677-1741), échevin d'Henripont, et de Marguerite Scouman. Leur descendance a formé deux branches. L'une est issue de Jean-Baptiste Lequime (1732-1796), mayeur de la seigneurie d’Ottignies (Naast), homme de fief sur plume, propriétaire à Horrues, et a donné le baron Lequime en 1965. L'autre a été admise à la bourgeoisie de Bruxelles le 21 juin 1730[1], dans le chef de Nicolas-Joseph Lequime (1702-1744).

Historique[modifier | modifier le code]

Jean Le Kime, né à Rebecq le , est cité « sergent au bailliage d'Henripont et […] en 1660 et 1692 ». En 1676, il est « propriétaire d’une maison assise sur un bonnier de paschy, tenant au chemin allant de Braine à Ronquières ». Il est qualifié « d’échevin, en juin 1687 ». Il épousa à Rebecq, le , Marie Dugailly, née à Rebecq le , fille de Mathieu Dugaillie et de Jeanne Brougnon[2].

Leur petit-fils Pierre Lequime (1677-1741), échevin d'Henripont et époux de Marguerite Scouman, est l'ancêtre commun des deux branches de la famille. Il est propriétaire d'une terre appelée « Miroir des hommes » en 1707. Marguerite Scouman est la fille de Pierre Scouman, clerc marguillier d'Henripont de 1690 à 1734[3], homme de fief de la Cour féodale de Henripont[a],[4].

Nicolas Joseph Lequime, fils des précédents, né à Braine-le-Comte le et mort à Bruxelles Saint-Géry le , époux de Marie-Jacqueline Labiois, est le frère ainé de Jean-Jacques Lequime.

Branche de Bruxelles[modifier | modifier le code]

  • Armoiries : non connues.

La branche devenue bruxelloise s'était d'abord établie à Aubry, près de Valenciennes[b].

  • Jean-Jacques Lequime, né le à Henripont (Hainaut) et mort le à Aubry, « brigadier des gardes des bois du Duc d'Arenberg à la Petite Franche Forêt de Raismes près d'Aubry[5] », qui a épousé le à Raismes, Marie-Françoise Patin, née le à Aubry et morte le . De leur union sont issus dix enfants, parmi lesquels :
    • Jean-Chrysostome Lequime, né en 1732, fut échevin d'Aubry en 1770 et 1772 et lieutenant-mayeur en 1776 et 1778 ;
    • Pierre-François LeQuime, né en 1736, nommé maire d'Aubry en 1790, qui épousa Constance Demory, fille de Pierre-François, censier du château d'Aubry.
    • Jacques-Joseph-Sébastien (qui signe Joseph Le Quime), né en 1744, bourgeois de Bruxelles le [6], avec mention « porcelaine », et qui avait épousé en 1769 Catherine Petit (1746-1794). Courtier, chaussée de La Madeleine, caissier du Grand et Petit Spectacle de Bruxelles (théâtre de la Monnaie et du Vaux-Hall), actionnaire puis syndic de la Faïencerie royale de Montplaisir[7]; actionnaire pour l’exploitation de mines de plomb, charbons et autres minéraux de Sirault, démocrate, partisan de Vonck, il fut représentant du Peuple[8] à Bruxelles en 1792, dont :
      • Antoine Lequime (1783-1827), pharmacien du Roi et de la Reine à Bruxelles, époux de Jeanne Dutalis, sœur de l'orfèvre Joseph Germain Dutalis (1780-1852), et grands-parents du peintre Alphonse Asselbergs ;
      • François-Joseph Lequime (1770-1848), officier[9], sous-lieutenant dans l'armée des Patriotes (Armée belgique) en 1790 sous le commandement du général Van der Mersch ; capitaine au 1er régiment belge, puis au 3e bataillon des chasseurs-tirailleurs de l'Armée française du Nord ; il démissionna le (16 pluviose an VII), après trois campagnes, pour se marier. Commis de négociant (1804), puis fonctionnaire affecté successivement aux Départements de l'Intérieur (où il fut notamment « chef de bureau des cultes de 1831 à 1840[10] ») et de la Justice, jusqu'au moment de sa mise à la retraite, en vertu de l'arrêté royal du  ; cité en 1812 comme rentier, époux de Françoise Adrienne Deglimes (1770-1819)[11], domicilié Son 7 Montagne de la Cour 1108. Vraisemblablement est-ce lui, son frère étant à l'époque étudiant à Nantes, qui s'identifie avec le « Lequime » sans prénom qui fut membre fondateur de la Société de peinture, sculpture et architecture de Bruxelles en 1804. De leur union :
        • Adèle Lequime (1796-1886), épouse en 1818 d'Henri Harpignies (1790-1870), industriel sucrier (administrateur et actionnaire des forges de Denain), dont Henri Joseph Harpignies (1819-1916), peintre paysagiste, de l'École de Barbizon ;
        • Joseph-Émile Lequime (1802-1886), professeur de médecine, Il reçut le 25 décembre 1876 du pape Pie IX les insignes de commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand en reconnaissance des soins et de l'assistance prêtés avec un noble désintéressement aux membres de la nonciature apostolique en Belgique[12];
          • Georges Lequime (décédé le 22 février 1948) épousa Marthe Schelfhoudt (dont descendance)
        • Adolphe Lequime, né à Bruxelles le (23 Brumaire an XIII)[13], mort en 1883, médecin et industriel dont pour petit-fils :
          • Émile Lequime (1862-1942), général français, commandeur militaire du Palais Bourbon.

Branche du baron Lequime[modifier | modifier le code]

  • Armoiries : « D'or au chevron accompagné de trois cœurs en flamme, le tout de gueules »

Pierre Lequime (1677-1741), échevin d'Henripont, et Marguerite Scouman eurent également pour fils :

  • N. Lequime, dont :
    • Jean-Baptiste Lequime (1732-1796), mayeur de la seigneurie d’Ottignies (Naast (Belgique)), propriétaire à Horrues, homme de fief sur plume auprès de la cour féodale du Hainaut le , époux de Germaine Hachez (1748-1835), dont :
      • N. Lequime, dont :
        • Pierre Lequime, époux de Clarice Pourbaix, dont :
          • Victor Lequime (1844-1911), architecte et entrepreneur de construction (il construisit notamment le château Miette à Houdeng, les bâtiments des écoles primaires et secondaires de Houdeng ainsi que des maisons ouvrières du charbonnage de Bois-le-Duc). De son union avec Marie-Thérèse Tamigniaux, est né :
            • Victor Lequime (1874-1972), docteur en médecine à Bruxelles, créateur de la Société Médico-chirgucale du Hainaut, Commandeur de l'ordre de la Couronne[14], épousa Rachel Hiard, fille de Paul Hiard (1860-1904), industriel, cousine germaine de Victor Maistriau, ancien Bourgmestre de Mons, ministre d'État et du baron Evence Coppée I (1851-1925), fondateur des Hauts Fourneaux de Belgique. De leur union sont issus :
              • baron (1965) Jean Lequime, cardiologue, professeur à l'Université royale de médecine de Bruxelles, ancien président de l'Académie royale de médecine, branche noble éteinte ;
              • Pierre Lequime (1913-1990), médecin généraliste et urologue bruxellois, chef de Service des Établissements pénitentiaires de la Ville de Bruxelles[15].

Familles homonymes[modifier | modifier le code]

Le nom Lequime, Le Kime, etc., est un sobriquet wallon qui est porté par de nombreuses familles sans liens de parenté[c].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Catalogue de tableaux modernes formant la collection du Docteur Jules Lequime , Galerie du Congrès, Bruxelles, 1892
  • Gustave Van Zype, Collection Lequime , (1re partie) ou premier catalogue de la célèbre série de tableaux (dont hérita Georges Lequime) mise en vente en la Galerie Giroux, 22 avril 1921. La seconde vente y eut lieu les 1 et 2 mai 1923 et fit l'objet d'un autre catalogue illustré dont l'auteur non identifié a signé P. C.
  • Georges Lequime, Le plus beau pays… Notes sur l'Hindoustan, Bruxelles, G. Van Oest, 1928.
  • Léon Lequime, Secrets de Rubens[16] Il entretenait une correspondance avec James Ensor. Celle-ci fut partiellement publiée.
  • Brochures de l' Association familiale Lequime ... Lekime, membre de la F.A.F. (Fédération des Associations de familles) devenue Fédération Royale des Associations de familles (F. R. A. F.)

Brochures musicales :

  • Ce matin Ma Jeanne est morte ! , Paroles et musique de Alb. (Albertine ?) Lequime, Propriété de l'auteur
  • Douce consolation, Musique de Alb. Lequime, Maison de Aynssa - Maison E. De Saedeleer & E. Possoz, successeurs, Éditeurs de musique, Bruxelles, s. d.
  • Mais je refuserais Si vous me commandiez de ne plus vous aimer ! Paroles de Paul Max et musique de Alb. Lequime.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est témoin le de l'acte par lequel François-Pierre de Bouloigne, procureur de Alphonse, prince de Berghes, releva la seigneurie de Feluy devant la dite Cour féodale.
  2. Cette famille ne descend pas de Nicolas Joseph Le Quime né à Naast en Hainaut, mercier en gros (groote cremerij) reçu bourgeois le .
  3. Un Adrien LeKim cité comme bourgeois d’Enghien avant 1706, année où il donne en location à Josse Poplemont, « pour 40 florins l’an, une maison avec ses dépendances, sise au Marché, tenant à la Fontaine d’Or et à Cornil Vander Kelen » d'après : « Généalogie de la famille de Poplemont », dans Brabantica, t. I (1956), p. 132 ; Jean-Baptiste Le Kimme est cité bourgeois de Hal, le . Plusieurs de ses membres ont rempli les fonctions de mayeurs ou d'échevins en France comme dans le Hainaut : Christophe LeQuime (1691-1747), mayeur d'Henripont ; deux membres ont été nommés par la Cour féodale du Hainaut en qualité d'hommes de fief sur plume (équivalent de notaire) : Jacques Lekime, né à Henripont le et Jean-Baptiste Lequime, né à Naast le , y mort le 16 janvier 1796, censier et mayeur de la seigneurie d’Ottignies (Naast).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jan Caluwaerts et Hugo Simonart, Bourgeois de Bruxelles 1695-1795, Louvain, 2000, p.355
  2. Notes de l'abbé Jous[source insuffisante].
  3. Mémoires de la société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, 1893, p. 244.
  4. Corneille Stroobant, Histoire de la commune de Feluy, 1858, p. 344.
  5. acte de décès du 24 mars 1730 à Aubry, signé frère Nicodème, religieux de Vicogne, J.[ean] C.[hrysostome] Lequimme, Isidore Lebrun. réf. D 384.
  6. Jan Caluwaerts et Hugo Simonart, Poorters van Brussel-Bourgeois de Bruxelles (1695-1795), vol III, p.355, payant 108 de droits et 3-10 florins de frais d’inscription, étant domicilié au Bergh van het Hof (Montagne de la Cour).
  7. Louis Robyns de Schneidauer et Jean Helbig, Contribution à l'histoire du château et de la manufacture impériale et royale de porcelaine de Monplaisir de Schaerbeek, De Sikkel, Anvers, 1942
  8. Alexandre Henne et Alphonse Wauters, Histoire de la Ville de Bruxelles, vol. II, Bruxelles, 1969, p. 354, note 2 : « Joseph Lequime, père, courtier ».
  9. Major Eugène Cruyplants, Dumouriez dans les ci-devant Pays-Bas autrichiens, t. II, p. 515.
  10. Almanach royal de Belgique sous la domination autrichienne (1831-1840), 1864 (p. 320)
  11. Deglimes : Antoine Massin, Bruxelles. Qui est qui en 1812, tome II, Bruxelles, 1997, p.570. Elle était la sœur du poète latin Jacques-Joseph Deglimes et la nièce de Pierre De Glimes, peintre belge, connu pour son portrait de Henri-Charles Van der Noot ; Musées royaux des Beaux-arts de Belgique, Bruxelles, Catalogue inventaire de la peinture ancienne, 1984, p. 120 et Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours, t.I, Bruxelles, La Renaissance du livre, 1995, p. 277.
  12. Eugène De Seyn, Dictionnaire des Ecrivains belges, page 1205
  13. Acte de naissance, Bruxelles : « Jean Adolphe Lequime, né le 23 Brumaire an XIII, fils de François Joseph Lequime, commis de Négociant, et d'Adrienne Françoise De Glimes, rue des Sols, section VII, n° 1275. Les témoins sont Pierre Van Dievoet, artiste [musicien], demeurant à Saint-Josse-ten-Noode, 23 ans, et Ferdinand-Marie Delvaux, peintre, âgé de 22 ans, rue d'Or. ». Concernant le témoin le peintre Ferdinand-Marie Delvaux, lire : Alain Jacobs, « Les dessins de Ferdinand-Marie Delvaux aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique : l'analyse de l'œuvre graphique du peintre et premier essai de catalogue raisonné », Bulletins des Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, 1992-1993/1, 41e et 42e années, p. 97-125. Concernant le témoin Pierre Van Dievoet, artiste musicien, né à Bruxelles le 29 septembre 1781, mort célibataire vers 1825, fils de Pierre-Jacques-Joseph Van Dievoet, négociant en lin et fabricant de cotonnettes, doyen de la Corporation des marchands de toile en gros en 1788 et franc-maçon membre de la Loge de "La constance de L'Union", demeurant Langeridderstraet, né le 17 mai 1748 et décédé en son domicile à Saint-Josse-ten-Noode le 21 novembre 1828 (acte de décès no 56 du 23 novembre) et d’Anne-Marie Meskens. Pierre Van Dievoet est cité notamment comme interprète de Mozart: Henri Vanhulst, Belgique, professeur à l'Université libre de Belgique, "La diffusion de la musique de Mozart à Bruxelles avant 1816", dans Mozart: les chemins de l'Europe : actes publiés par Brigitte Massin, p. 166: "Liste chronologique des œuvres de Mozart exécutées à Bruxelles lors de concerts (avant 1816) : 2 janvier 1804. Finale de la Flûte enchantée (Société des Amateurs de Musique), musique de Mozart; par Mlle Roelens, MM. Moris, Vandievoet (N. B. il s'agit de Pierre Van Dievoet), Dehoux et Drault.". Pierre Van Dievoet, "musicien, âgé de 30 ans, domicilié Section 8 -rue de la Madeleine 399- né à Bruxelles" est cité lors du recensement de 1812 (Antoine Massin, Bruxelles. Qui est qui en 1812, Bruxelles, 1997, tome II, p. 948. Voir aussi: Le Guide musical: revue internationale de la musique, volume 21: "Permets-moi, romance de Lamparelli, arrangée pour le violon avec variation et acc. d'un violon, alto et basse. À Anvers, au magasin de musique et d'instruments, chez Fridzeri. Gravé par P. Vandievoet…"
  14. « Jubilé du docteur Victor Lequime », in : Bull. Coll. médic., 1963, p. 296-297 ; 1969, p. 185.
  15. « À propos du priapisme aigu », Acta urologica, Belgica, vol. 19, Société belge d'urologie, 1950, pp. 381-387.
  16. Eugène De Seyn, Dictionnaire des Écrivains belges.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Branche de Bruxelles[modifier | modifier le code]

  • A. Louant, « Les Hommes de fief sur plume créés à la Cour féodale du Hainaut de 1566 à 1794 - Origine du notariat en Hainaut », in Tablettes du Hainaut, recueil I, p. 236, 242.
  • Jan Caluwaerts et Hugo Simonart, Bourgeois de Bruxelles 1695-1795, tome III, Louvain, 2000, p. 355.

Branche du Baron Lequime[modifier | modifier le code]

  • Discours lors des 50e, 60e, 65e et 70e anniversaires de pratique médicale de Victor Lequime : docteur Hubinont, président de l'Union professionnelle des médecins du Hainaut (1959); professeur De Moor, professeur de chirurgie à l'université de Bruxelles ; Jean van den Branden, président de l'Académie royale de Médecine de Belgique (1963); professeur Colinet, président du Collège des médecins de l'agglomération bruxelleoise (1969).
  • Baron Lequime, « Mémorial Nelson Lekime », in Annales de la Société des bibliophiles et iconophiles, 1965-1966, 16-19.
  • Inauguration de la Bibliothèque de cardiologie Professeur Jean Lequime, Bruxelles, Éd. U.L.B., 1990.
  • Michel Verwilghen, Le mythe d’Argenteuil : demeure d'un couple royal, 2006, p. 362, 375, 314.
    En particulier à propos des relations entre le roi, la princesse Lilian et le professeur Jean Lequime.
  • Blaise d'Ostende-à-Arlon, Noblesse belge d'aujourd'hui, 1967.
  • Jean-Michel Bruffaerts, La princesse Lilian et sa fondation cardiologique, Bruxelles, Museum Dynasticum, 2003, p. 26-56.

Article connexe[modifier | modifier le code]